samedi 30 mars 2013

La priorité à l'emploi en actes


Sans doute parce qu’elle considérait que la situation de l’emploi dans notre pays ne méritait pas toute l’attention de l’Etat, la précédente majorité avait fait le choix de supprimer des postes au sein même du service public de l’emploi. Les effectifs de « Pôle emploi » avaient ainsi été réduits de 1800 en 2011.

Dès son élection au printemps dernier, le parlement s’est attaché, sur proposition du gouvernement, à donner à la France des outils nouveaux pour lutter contre le chômage. La loi de finances rectificative votée en juillet a accordé des moyens supplémentaires (2 000 postes) à « Pôle emploi » et relancé la création des emplois aidés. Le dispositif « emplois d’avenir » promis durant la campagne électorale a été voté lors de la session extraordinaire du mois de septembre. Les contrats de génération ont été créés au mois de novembre. La banque publique d’investissement a été créée début 2013. Les accords de sécurisation de l’emploi, résultant d’une négociation entre les partenaires sociaux, seront débattus la semaine prochaine à l’Assemblée nationale en première lecture. Le crédit d’impôt compétitivité-emploi, effectif dès maintenant, sera financé dans le cadre du budget 2014 et la réforme de la formation professionnelle est en cours de finalisation, avant son examen prochain par les parlementaires.

Tous ces dispositifs n’ont qu’un seul objet : inverser le plus rapidement possible la courbe du chômage, qui n’a cessé de progresser depuis près de cinq ans. Pour renforcer ces efforts, le Premier ministre a annoncé au début de cette semaine un nouvel abondement des moyens de « Pôle emploi » pour améliorer l'accompagnement des demandeurs d'emploi : 2 000 nouveaux postes en CDI.

Face aux chiffres du chômage, le président de la République, l'ensemble du gouvernement et tous les élus de la majorité n'entendent pas baisser les bras. Je veux néanmoins rappeler que les effets d'une telle politique ne peuvent s'observer immédiatement. Entre le moment où une politique se décide puis se met en œuvre concrètement, et celui où elle porte ses fruits, du temps est nécessaire. Si l’impatience de celles et ceux qui subissent le chômage est parfaitement compréhensible, j’ai plus de mal à admettre les leçons que se permettent de donner ceux qui ont échoué durant dix ans, ainsi que le manque de recul de la plupart des commentateurs.

samedi 23 mars 2013

Refondation de l'école : la loi est votée en première lecture


Lors d’un scrutin public organisé mardi dernier, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi relatif à la refondation de l'école de la République. 320 voix, en quasi-totalité issues des bancs de la gauche, ont permis l’adoption de ce texte, qui pose la première pierre de la reconstruction de la maison école, depuis la maternelle jusqu’à l'université.

Ce vote de la majorité parlementaire continue de traduire dans la loi l'engagement qu'avait pris François Hollande de faire de l’avenir de la jeunesse une priorité de son quinquennat. Un pays dont la jeunesse se désespère est en effet un pays qui n’a pas d’avenir. Cette loi fait suite au vote en septembre dernier de la création des emplois d’avenir (j’ai assisté hier à la signature des quatre premiers contrats conclus par la ville de Livry-Gargan avec notamment deux jeunes Livryens et un jeune Valjovien, qui viendront renforcer les équipes du service voirie et propreté de l’espace public), ainsi qu’au vote en janvier du contrat de génération.

Formation des professeurs, créations de postes, déploiement du numérique à l'école, priorité au primaire, dispositif « plus de maîtres que de classe » : la loi portant refondation de l’école de la République propose une nouvelle politique au service de la réussite des élèves. La promesse de création de 60 000 postes sera tenue, condition nécessaire pour que l'école retrouve tous les moyens d'être fidèle à sa vocation. Il est en effet impossible d'enseigner sans un encadrement suffisant. La priorité sera accordée à l’enseignement élémentaire, parce que les enjeux en matière d'éducation se posent dès le plus jeune âge. Cette loi prévoit aussi la création des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), qui seront opérationnelles dès la rentrée 2013. La formation pédagogique des futurs enseignants, disparue avec les IUFM depuis la loi Pécresse, est ainsi rétablie.

Au-delà de ces dispositions concrètes, une réflexion sur la finalité de l'école a été engagée : outil de l'égalité républicaine, elle doit être un lieu d'intégration de tous les enfants, un lieu de mixité sociale et culturelle, un lieu de liberté, un lieu d'émancipation, un lieu d'égalité source de justice sociale. C'est pourquoi le législateur a tenu à insister sur le rôle de l'école dans la transmission des valeurs républicaines.

J’ai voté avec conviction cette loi, qui a pour ambition de donner un coup d’arrêt à la dégradation de l'école publique. En ce sens, elle participe à l’effort engagé en mai dernier pour redresser notre pays, restaurer l’autorité de l’Etat et redonner confiance dans notre avenir. Je connais la difficulté de l’exercice, les doutes ou les impatiences qui animent mes concitoyens, le temps nécessaire pour que les décisions que nous prenons produisent leurs premiers effets positifs. Tout ceci n’entame en rien, bien au contraire, ma détermination à participer à cette belle entreprise, pour donner du sens à la confiance que m’ont accordée les habitantes et les habitants de Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy et Vaujours en juin dernier.

mardi 19 mars 2013

19 mars

Ce matin, j'ai participé aux commémorations de la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, à Livry-Gargan, puis à Clichy-sous-Bois.

A cette occasion, j'ai souhaité publier sur ce blog le message de mon ami Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, en charge des Anciens combattants, qui résume parfaitement, de mon point de vue, le sens de cette cérémonie patriotique.

"Le 6 décembre 2012 fut adoptée la loi relative à la reconnaissance du 19 mars comme journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

C'est le 19 mars que fut adopté le cessez-le-feu de l'un des conflits les plus douloureux de l'histoire de notre pays. Ce jour-là, certaines se dirent "c'est fini", d'autres connurent le désarroi. Des jeunes Français évitèrent la mobilisation, d'autres commencèrent à entrevoir un retour dans leur famille. Mais ce jour de soulagement pour beaucoup, de tristesse pour d'autres, ne signa pas la fin des drames et des horreurs. La France n'oublie pas les hommes, femmes, enfants dont le destin fut bouleversé après cette date.

Aujourd'hui, la France rend hommage à toutes les victimes. A ces jeunes engagés ou appelés, projetés brutalement dans la guerre. Beaucoup y perdirent la vie. Les autres en revinrent marqués, dans leur chair et plus dans leur esprit. La France rend également hommage à toutes les victimes civiles. Nous disons la tristesse de la Nation qui en ce jour pleure ses morts. L'Etat est, et restera aux côtés des victimes et de leurs familles.

Plus de 50 ans après la fin de cette guerre, c'est désormais une mémoire apaisée qui doit être recherchée. Respect, solidarité, rassemblement, telle est la perspective dans laquelle doivent se placer les acteurs et témoins de cette période, et l'ensemble des Français avec eux.

La cérémonie qui nous réunit aujourd'hui s'inscrit dans cette perspective. Elle permet d'avancer dans le travail de mémoire. Elle encourage la transmission à l'égard des jeunes, qui seront demain les porteurs de notre mémoire réconciliée, entre Français d'abord, entre Français et Algériens également.

Pour que l'avenir soit celui de la réconciliation et de la paix, rendons hommage aux victimes. Nous ne les oublions pas
."

jeudi 14 mars 2013

Quand la nature se rappelle à notre bon souvenir...


De fortes chutes de neige et le verglas qui en a résulté, ont perturbé la vie d’une large moitié du pays au cours des derniers jours. Et comme lors de chaque épisode d’intempéries exceptionnelles, ces difficultés n’ont pas manqué de susciter l’interrogation, l’incompréhension et l’exaspération.

Les problèmes rencontrés, qu’il s’agisse de la paralysie de certains axes routiers où de nombreux automobilistes se sont trouvés bloqués, des perturbations dans les transports ferroviaires et aériens ou des coupures d’électricité, ne doivent pas occulter les efforts qui ont été mobilisés par les pouvoirs publics pour réduire l’impact de l’aléa météorologique sur notre quotidien.

Sur le plan national d’abord, d’importants moyens ont été engagés en amont par le gouvernement pour faire face dans les meilleures conditions. Sapeurs-pompiers, forces de l’ordre, militaires et bénévoles ont ainsi été mis à contribution pour que le retour à la normale puisse s’opérer aussi rapidement que possible.

Au plan local aussi, les services techniques communaux ont partout tourné à plein régime -comme tel a notamment été le cas à Livry-Gargan- pour assurer le déneigement et la sécurisation des voies principales et secondaires.

Je veux saluer leur engagement, pas toujours reconnu, puisque certains continuent de croire qu’il suffit de répandre du sel sur une chaussée pour que la neige et le verglas disparaisse immédiatement, comme par enchantement !

Je veux aussi rappeler que la nature a ses droits et que l’Homme, si intelligent soit-il, ne peut tout lui imposer. D’autant que notre mode de vie, de plus en plus sophistiqué, nous rend finalement de plus en vulnérable à l’aléa naturel.

Je veux enfin dire combien je trouve dérisoire l’attitude de certains élus de l’opposition, qui ont cru bon de dénoncer le prétendu immobilisme du gouvernement, des pouvoirs publics et des autorités locales. C’est injuste pour tous ceux qui se sont mobilisés sur le terrain. Cela ne manque pas de sel (si je puis m’exprimer ainsi !) de la part d’anciens membres de gouvernements dont l’absence de réactivité en décembre 2010 avait aggravé une pagaille bien plus importante.

Espérons que nos concitoyens, qui n’aiment pas être perturbés dans leur quotidien, n’auront pas la mémoire courte.