dimanche 26 avril 2009

Mémoire...


Ce dimanche 26 avril était consacré à la mémoire.

L'hommage officiel de la République, tout d'abord, ce matin, aux victimes de la déportation. C'était il y a moins de 65 ans, chez nous. Otages de la folie d'une idéologie raciste, qui rejette toutes les fautes sur l'autre pour ne pas assumer ses propres faiblesses, plusieurs millions de femmes, d'hommes et d'enfants, ont péri dans des conditions qui font horreur à l'Humanité. Tant à Livry-Gargan qu'à Clichy-sous-Bois, les mots prononcés aujourd'hui par les élus et les associations ont été forts. Comment comprendre que certains aujourd'hui encore, minimisent, nient ou vantent une telle horreur ? Ma fille de 8 ans avait tenu à m'accompagner. Elle a écouté, posé beaucoup de questions. J'espère qu'à son tour, un jour, elle saura transmettre...

Le recueillement d'une communauté ensuite : la communauté Israélite de Livry-Gargan, qui marquait Yom hashoa (le jour de la shoah) cet après-midi. Là encore, comme mardi soir dernier à la synagogue du Raincy, j'ai ressenti toute l'émotion que peut susciter la lecture des noms de ceux qui ne sont jamais revenus.

Le commémoration d'un autre drame du XXe siècle enfin : le génocide arménien de 1915. Après la cérémonie organisée jeudi dernier devant l'école Tébrozassère au Raincy, nous nous sommes retrouvés dans le parc Lefèvre de Livry-Gargan, comme chaque année. L'écoute des récits de l'époque permet de mesurer qu'il n'y a pas de hiérarchie dans l'horreur, pas même le nombre de victimes. Présentant à ses collaborateurs la "solution finale", Hitler aurait déclaré: "de toutes façons, pour les arméniens il y a 35 ans, personne n'a rien dit"...

A nous de dire. Ce qui s'est passé hier, pour ne pas l'oublier et ne pas le reproduire. Ce qui ce passe encore aujourd'hui, en divers lieux de notre monde, pour y mettre un terme.