mardi 26 février 2008

Rendre des comptes et s'engager

A chaque fois que j'ai sollicité la confiance de mes concitoyens, je me suis efforcé de leur dire qui j'étais (parce que je n'ai pas la prétention que tout le monde le sache), ce que j'avais fait et ce à quoi je m'engageais.

Tel est l'objet du petit document en cours de distribution dans les boîtes aux lettres de Livry-Gargan.

En quelques pages, il est bien sûr impossible d'être exhaustif sur sept années de travail quotidien -oserais-je dire acharné, à tout le moins passionné- au service de Livry-Gargan, de la Seine-Saint-Denis et de mes concitoyens. Les quelques exemples retenus m'ont semblé les plus significatifs. Ils montrent tout à la fois la grande diversité des sujets et des dossiers dont a à connaître un conseiller général et l'importance des réalisations du mandat qui s'achève, en particulier en faveur de notre ville et de sa population.

J'ai le sentiment d'avoir fait le maximum. Je n'en déduis pas pour autant que j'ai tout réussi. Je n'en tire pas la conclusion que plus aucun problème ne demeure. Si tel était le cas d'ailleurs, à quoi bon se représenter ? Il reste assurément et il restera toujours beaucoup de travail pour répondre au mieux aux attentes -sans cesse en évolution- des habitantes et des habitants de Livry-Gargan. Chaque jour, des défis nouveaux se présentent.

J'ai la conviction que s'appuyer sur un bilan donne cependant de la crédibilité à une candidature. Cet exercice ne devrait d'ailleurs pas être l'apanage du sortant. Si mes concurrents ne peuvent bien sûr pas dire ce qu'ils ont fait au Conseil général au cours des dernières années (puisque c'est moi qui en était l'élu), ils pourraient en revanche préciser ce que fut leur implication personnelle et leur engagement au service de ceux dont ils espèrent le vote... On ne s'improvise pas représentant des Livryennes et des Livryens à l'Assemblée départementale du jour au lendemain !

Rendre des comptes est à mes yeux indispensable quand on est engagé dans la vie publique. Ce n'est toutefois pas suffisant. Il faut aussi être clair sur ce que l'on entend faire concrètement si on est (ré)élu. Tel est le sens des 24 engagements que je prends à l'occasion de ce scrutin. Tous sont en rapport direct avec ce que peut faire un conseiller général. Ils sont le fruit de mes réflexions, mais aussi nourris de mes nombreux échanges avec mes concitoyens. Tous seront tenus durant le mandat si je suis élu, comme tous les engagements que j'avais pris en 2001 l'ont été. Ils forment dans leur globalité un projet cohérent pour le développement de Livry-Gargan au cours des six prochaines années, travaillé en lien étroit avec le projet municipal proposé par Alain Calmat, sur la liste duquel je figure en 3e position. Ils ne sont pas limitatifs et seront enrichis d'autres projets, tout au long du mandat, en fonction des besoins exprimés.

J'ai pris le parti dans ce document de n'évoquer que le Conseil général, institution que je connais bien. Je n'y parle pas des sujets qui n'ont rien à voir avec l'élection cantonale (d'autres s'en chargeront sans doute, pour faire diversion et tenter de masquer leur impréparation).

Pour ma part, je pense qu'une campagne électorale doit servir à éclairer les électrices et les électeurs sur ce qu'ils sont en droit d'attendre réellement de celui qu'ils choisiront. Telle est la volonté qui m'a animée en préparant ce document, désormais livré à votre lecture et à votre jugement.

Vous pouvez télécharger le bilan du mandat 2001-2008 et les engagements pour 2008-2014 à partir de la page d'accueil du site www.pascalpopelin.fr



vendredi 22 février 2008

Heureusement que la presse est là pour nous informer !


Traditionnellement, dans les semaines qui précèdent une élection, les différents candidats se manifestent auprès des électrices et des électeurs dont ils entendent solliciter la confiance, au moyen d'affiches, de tracts, de réunions publiques, pour se faire connaître et pour présenter le projet qui est le leur pour l'exercice du mandat auquel ils aspirent.


Cette année, la campagne pour les élections cantonales à Livry-Gargan déroge curieusement à cette saine habitude démocratique : à l'exception du candidat communiste, qui a produit un document, je suis le seul à ce jour à avoir parlé aux Livryennes et aux Livryens de leur Conseil général, des raisons de ma candidature, de mon engagement pour notre canton et sa population, des enjeux de cette élection importante. Je m'y consacre avec passion depuis maintenant près de 14 ans.


Pour découvrir l'identité des autres candidats, il aura fallu attendre la lecture de l'édition "Seine-Saint-Denis" de jeudi dernier ! Ainsi, sachez que nous serons 5 en compétition, soit, dans l'ordre issu du tirage au sort effectué ce matin par les services de la préfecture :


Arnold Voillemin (MODEM)

Pascal Popelin (PS, Verts, PRG, MRC, avec le soutien d'Alain Calmat) conseiller général sortant

Claude Bombel (PCF)

Agnès Chevineau (Mouvement de la gauche écologiste)

Pierre Perret (UMP, Nouveau centre)


Par souci démocratique, je tenais à livrer cette information à mes concitoyens, puisque 3 de ces candidats n'ont pas encore jugé utile de le faire eux-mêmes !


A n'en pas douter, durant les 16 jours qui nous séparent du premier tour, les moins désinvoltes vont s'efforcer de rattraper le temps perdu et de se présenter sous leur meilleur jour. Il appartiendra alors aux électrices et aux électeurs de juger, dimanche 9 mars, de la crédibilité de la démarche de chacun. Je fais confiance au bon sens des Livryens.


lundi 18 février 2008

Echos de campagne...


Avec Alain Calmat, avec tous mes amis colistiers de la liste municipale "POUR LIVRY-GARGAN EN TOUTE CONFIANCE", avec Danièle Marini, ma suppléante pour l'élection cantonale, nous poursuivons notre campagne, faite d'échanges nombreux avec les Livryennes et les Livryens, d'explications sur le travail réalisé au cours du mandat qui s'achève (tant à la mairie qu'au Conseil général), de présentation progressive de nos propositions pour la période 2008-2014.

Samedi soir, à l'ancienne piscine, plus de 400 personnes avaient répondu à notre invitation pour la soirée festive de présentation de notre liste. Après avoir rappelé les grands axes de sa politique municipale, Alain Calmat a présenté un à un les 38 autres candidats de sa liste (cliquer sur la photo ci-dessus pour l'agrandir). Constituée de 21 sortants et de 18 nouveaux, l'équipe proposée allie expérience et renouvellement. Toutes les tranches d'âge sont représentées. Le "doyen" est Claude Bernardi (71 ans), adjoint au maire sortant et élu municipal depuis 1971, qui a accepté la dernière place symbolique de la liste (39e position). La benjamine, Elodie Motte (23 ans), étudiante en communication, figure en 32e position et peut donc être élue en cas de très bon résultat de la liste. Toutes les composantes de l'actuelle majorité municipale sont rassemblées sur notre liste, qui accueille en son sein, comme c'est la tradition à Livry-Gargan, des personnalités sans aucune appartenance politique, mais engagées de longue date dans la vie de notre cité. Parmi les nouveaux candidats, je citerai mon ami Georges Guilbert (chef d'entreprise, il a été longtemps le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris Seine-Saint-Denis et c'est aussi le fondateur des "écoles de la 2e chance" dont on parle beaucoup en ce moment), Rose-Marie Chevalier (qui exerce son activité professionnelle à l'IUFM de Livry-Gargan mais est aussi bénévole d'une importante association caritative du secteur), Henri Flikier (médecin généraliste depuis de très nombreuses années à Livry-Gargan) ou encore Xavier Hébert et Jean-Pierre Andréoli (dirigeants d'importants clubs sportifs locaux) et bien d'autres encore que vous découvrirez prochainement, en même temps que nos engagements.

Du côté de l'opposition municipale, peu d'informations à ce jour. Il semble que trois listes soient en préparation : la liste officielle de l'UMP et du Nouveau centre, une liste MODEM et une liste sans étiquette officielle, mais qui rassemblerait cependant la plupart des conseillers municipaux d'opposition sortants. Bref, nous y verrons plus clair (si toutefois c'est possible) à la fin de la semaine, à la cloture de la période de dépôt des listes.

Quant aux élections cantonales, je demeure à ce jour le seul, avec le candidat communiste, à évoquer cette élection importante auprès des Livryennes et des Livryens. A 20 jours du 1er tour, j'avoue qu'il s'agit là d'une situation inédite à Livry-Gargan. L'enjeu de ce scrutin pour une ville comme la nôtre, qui consistue à elle seule un canton, mériterait à mes yeux un peu plus de considération de la part de ceux qui aspirent à me remplacer pour représenter Livry-Gargan au Conseil général. Les électeurs jugeront !

Je ne peux m'empêcher, pour clore ce billet, quelques mots sur la dernière production du candidat de l'UMP aux élections municipales, que les Livryens ont eu la chance d'apercevoir une deuxième fois hier sur le marché Chanzy. "Stop à l'insécurité !" assène-t-il pour commencer. Et de promettre une "politique différente à (sic) celle du maire actuel" (question syntaxe, notre aspirant maire a encore quelques progrès à faire...) Mais attachons-nous au fond : il propose un élu en charge de la prévention et de la sécurité (ce qui existe déjà, mais sans doute ne le sait-il pas !), il promet une extension de la vidéosurveillance (que nous avons mise en place et que nous proposons de développer raisonnablement partout où ce sera utile), il annonce une augmentation des effectifs de la police municipale (ce que nous avons déjà fait, après l'avoir créée en 2000 et que nous proposons aussi). Bref, on cherche en vain les différences annoncées ! Un petit manque toutefois dans les propositions de ce candidat si novateur : il ne promet pas d'intervenir auprès de ses amis de l'UMP du gouvernement pour qu'on réaffecte au commissariat de Livry-Gargan les effectifs de police nationale supprimés depuis 2002 (-22%), pour qu'on nomme de nouveau un commissaire à la tête de la police nationale à Livry-Gargan, pour qu'on remette en place au plus vite une police nationale de proximité dans notre ville, pour que l'Etat construise enfin notre nouveau commissariat sur le terrain proposé gratuitement par la municipalité. Ce n'est pas en effet parce que Livry-Gargan est -semble-t-il selon les dernières statistiques- la ville où l'insécurité serait la moins importante de notre département, que le gouvernement doit y affaiblir la police nationale dont nous avons le plus grand besoin. En résumé, aucune proposition différente pour ce qui concerne l'action locale (il est vrai que le pouvoir des mairies est très encadré par la loi en matière de sécurité) et un gros oubli, sur quelque chose qui serait pourtant fort utile.

"Stop au bétonnage !" affirme ensuite le néocandidat : "je serai très vigilant dans l'attribution des permis de construire!" proclame-t-il. Ignore-t-il que le permis de construire est un acte administratif que l'on délivre si le dossier est conforme et que l'on ne délivre pas si le dossier n'est pas conforme ? Le maire se prononce donc sur la légalité et n'a pas d'autre choix. C'est oui ou c'est non. La loi ne confère pas aux élus le pouvoir de se prononcer sur l'opportunité. Mais peut-être le candidat UMP veut-il dire qu'il changerait le plan local d'urbanisme s'il disposait demain d'une majorité au Conseil municipal. Dans cette hypothèse, je le mets au défi de dire quelles règles, plus contraingantes que celles que nous avons adoptées à Livry-Gargan, il pense pouvoir légalement proposer. En résumé, les trois lignes qui suivent le slogan choc "stop au bétonnage" ne sont que des phrases creuses, vides de sens, que ne proposent aucune piste d'action crédible.

J'ai gardé le meilleur pour la fin : afin de "maîtriser la circulation", le candidat UMP propose la "mise en place d'une déviation des poids lourds de la N3" ! Cette affirmation, aussi ridicule que démagogique, appelle de ma part les questions suivantes : comment entend-il interdire la circulation des poids lourds sur une voie nationale (ou départementale) alors que la circulation de transit est précisément l'objet de ce type d'axe ? Par où entend-il faire passer la déviation en question ? Par les secteurs pavillonnaires que nous nous sommes justement efforcés de préserver de ce type de circulation depuis plus de dix ans ? Quant à prétendre que rien n'a été fait sur la RN3, c'est passer sous silence le million et demi d'euros investis par l'Etat, le Conseil régional et la commune pour réhabiliter complètement et sécuriser la traversée de Livry-Gargan entre 1998 et 2000.

Une fois encore, aux Livryens de juger ! Pour ce qui est de son propre camp, le verdict est déjà tombé par la voix de Gérard Prudhomme, conseiller municipal d'opposition sortant, qui expliquait ainsi au journal "Le Parisien" la raison de son refus et de celui de ses 4 autres collègues de la droite républicaine de se ranger derrière la tête liste UMP : "méconnaisance des dossiers locaux". Si même eux le disent...

jeudi 14 février 2008

Offrez-vous des sacs poubelle !


A Livry-Gargan, de longue date, la municipalité a souhaité proposer aux partis politiques et organisations syndicales un nombre conséquent d'emplacements d'affichage libre. Cette quarantaine de panneaux (dont les derniers de l'ancienne génération en plaque béton sont en cours de remplacement par des triptyques neufs) permet à tous ceux qui le souhaitent d'être vus, sans se sentir obligés de détériorer les murs, armoires électriques et autres mobiliers urbains de la ville. Cette démarche environnementale a d'ailleurs été saluée cette année par le jury national des villes fleuries, que j'ai accueilli au nom de la municipalité en septembre dernier et qui se préoccupe tout autant de propreté, d'environnement et de développement durable, que du fleurissement proprement dit*.

En cette période de campagne électorale, ces panneaux sont régulièrement visités, de jour comme de nuit. Il sont là pour cela et grâce à eux, nous avons réussi à faire quasiment disparaître l'affiche sauvage, du moins politique. Tous les partis respectent cette règle du jeu. Pourtant, hier soir, une équipe de colleurs du MODEM, sans doute mue par l'enthousiasme des néophytes, ou pas encore au fait des règles respectées par tous les acteurs de la vie politique locale, a jugé bon de laisser par terre, au pied des panneaux, les affiches qu'ils avaient arrachées préalablement à l'installation des leurs. Je veux donc leur faire une demande et leur donner un conseil.

La demande, c'est de regarder autour d'eux pour trouver une corbeille publique. Très souvent il y en a une a proximité. Quand ce n'est pas le cas, ou quand les affiches arrachées sont trop volumineuses, se munir d'un sac poubelle et y mettre ce que l'on a enlevé du panneau est une bonne manière de respecter son environnement, ses concitoyens et le personnel communal chargé de la propreté des espaces publics.

Le conseil, c'est de se conformer à la demande qui précède. En effet, les électeurs ne sont pas idiots. Quand ils voient des affiches arrachées jonchant le sol et des affiches toutes propres collées sur un panneau, ils identifient immédiatement les auteurs de ce vilain comportement et il est rare que cela les incite à voter pour eux !

Certain de l'attachement des colleurs du MODEM à la qualité de l'environnement et de la propreté de notre ville... et à leur volonté de se faire connaître des Livryennes et des Livryens sous leur meilleur jour, je ne doute pas que le comportement de la nuit dernière ne se reproduira plus.


* Rappelons que Livry-Gargan a de nouveau été classée "4 fleurs", la plus haute distinction de ce concours national, consécutivement à la visite du jury du 4 septembre 2007.

mardi 12 février 2008

A propos de sécurité...


A chaque campagne électorale, les candidats de droite font de la sécurité un argument. A les entendre, ils seraient les garants d'une politique efficace dans ce domaine, quand les élus de gauche seraient sinon laxistes, du moins inopérants.

J'aurais maintes choses à dire sur le sujet, mais je m'en tiendrai aujourd'hui à un seul exemple : celui du futur commissariat de Livry-Gargan.

Depuis de nombreuses années, les élus de la majorité municipale à Livry-Gargan sont convaincus de la nécessité d'obtenir la construction par l'Etat d'un nouveau commissariat dans notre ville. Les locaux actuels (photo) sont en effet trop exigus. Ils offrent des conditions de travail qui ne sont pas idéales pour les fonctionnaires de police et un accueil, disons améliorable, pour les visiteurs (sans parler de l'état des cellules de garde à vue).

Une rénovation, au financement de laquelle la ville a contribué en 1999-2000, a déjà permis d'améliorer les choses. Alors député, Alain Calmat avait obtenu un concours particulier au titre de la réserve parlementaire pour la réalisation de ces travaux. Dans le même temps, il a obtenu du gouvernement socialiste de l'époque la décision de principe de construction d'un nouveau bâtiment. Cette décision a été actée dans le contrat local de sécurité signé le 20 décembre 2001 entre la commune et l'Etat.

Après le retour de la droite au gouvernement en mai 2002, le dossier a suivi son cours. La ville a donné à l'Etat pour l'euro symbolique un terrain de 1 700 m2 qui lui appartenait pour réaliser cette construction (l'ancien centre des impôts situé sur la RN3 à côté du bureau de poste "Sully-Nationale").

Lors de la séance du Conseil général du 14 octobre 2003, consacrée à la présentation par le préfet du rapport annuel d'activité des services de l'Etat dans le département, j'ai interrogé le représentant du gouvernement sur l'échéancier envisagé par l'Etat pour la réalisation de ce projet. Voici le texte de sa réponse, tel qu'il fut publié au compte rendu analytique des séances : "Je crois que l'affaire est bien partie. Nous avons le terrain, nous avons les études, le dossier a été présenté à la direction immobilière et à la direction financière de la police nationale. Je crois que nous pourrons bien progresser en 2004. Et pour donner un ordre de grandeur et je pense que nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré, la livraison de l'ouvrage peut être envisagée pour la fin 2006, début 2007".

Nous sommes début 2008 et rien n'a commencé ! Le bâtiment de l'ancien centre des impôts, désormais propriété de l'Etat, se dégrade. Laissé à l'abandon, il constitue une véritable verrue en entrée de ville (alors que l'équipe municipale s'efforce de conserver à Livry-Gargan sa qualité urbanistique et environnementale). Et on nous promet maintenant l'achèvement des travaux pour 2010...

"Nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré..." : on croirait entendre du Nicolas Sarkozy. On peut mesurer sur le terrain, à travers cet exemple mais il y en a tant d'autres, la crédibilité de telles promesses.

Pourtant, imperturbable, la droite continue de faire campagne en se présentant comme la championne de la sécurité !

lundi 11 février 2008

Rien ne sert de courir, il faut partir à point (La Fontaine)


Mercredi s'ouvrira la période de dépôt officiel des candidatures pour les élections cantonales. C'est dire si le scrutin du dimanche 9 mars approche. Je suis donc surpris de l'absence de campagne pour cette élection importante.


Pour ma part, je participe aux différents temps forts de notre vie locale, comme je l'ai toujours fait avant et après avoir été élu (voir la rubrique "photo" de mon site http://www.pascalpopelin.fr/). Je vais à la rencontre de mes concitoyens sur les marchés, mais il est vrai que je le fais de façon régulière depuis vingt ans, y compris, peut-être même surtout quand nous ne sommes pas en période électorale. Je continue de recevoir de nombreux Livryens dans ma permanence et de répondre aux courriers qu'ils m'adressent. Après avoir publié mon dernier bilan intermédiaire annuel de mandat en janvier (le 7e depuis ma réélection en 2001), j'affine les engagements que je présenterai prochainement pour le mandat 2008-2014. Mon site et ce blog rendent régulièrement compte de mon travail et de mes positions, en particulier sur les dossiers importants qui rythment la vie du Conseil général.


J'ai cependant le sentiment d'être bien seul pour animer le débat. A l'exception du candidat du Parti communiste français, qui a publié son projet, impossible de savoir à ce jour qui seront les autres participants à cette élection cantonale, dont le premier tour a tout de même lieu dans 27 jours... Alors bien sûr, je sais qu'il y en aura. Et je ne doute pas qu'ils trouveront des mots pour justifier leur candidature et critiquer ce qui a pu être fait jusqu'à aujourd'hui. Tout l'enjeu consistera alors, pour eux, à donner de la crédibilité à ces mots, qui ne pourront s'appuyer ni sur des actes (fussent-ils militants), ni sur le vécu de l'indispensable échange régulier avec les Livryennes et les Livryens.


Parce que j'aime la démocratie, je respecte mes concurrents et j'apprécie le temps de confrontation utile que constitue une campagne électorale, quand elle est menée dignement. J'en suis pour l'instant frustré, tout comme les Livryennes et les Livryens. Comment pourraient-ils d'ailleurs demain accorder leur confiance à des candidats qui donnent aujourd'hui si peu d'eux-mêmes pour se faire connaître, pour convaincre de leurs qualités personnelles, de leur connaissance des aspirations de la population et de la pertinence de leurs propositions ?


Je forme en tout cas le voeu que cette atonie n'éloigne pas mes concitoyens des urnes. Quand on connait l'importance des moyens et l'utilité des décisions qui se prennent chaque jour au Conseil général, il serait dommage de ne pas s'exprimer par le vote, afin d'être certain d'y être représenté par un élu motivé pour remplir sérieusement ce mandat au service de tous.

dimanche 3 février 2008

Enfin !


Il est toujours difficile de mener seul le débat démocratique. En ce sens, je me réjouis d'avoir croisé ce week-end, pour la première fois depuis sept ans sur les marchés de Livry-Gargan, des représentants de l'opposition municipale venant essayer de parler de notre ville. A cinq semaines du 1er tour des élections municipales, il était temps !

C'est donc avec intérêt et attention que j'ai pris connaissance de la tonalité et du contenu du tract distribué par le candidat qui aspire à remplacer notre maire. Neuf engagements, tenant sur un tiers de page : à n'en pas douter, il s'agit là d'un début encourageant !

Le candidat UMP promet ainsi "la sécurité en première priorité, pour un Livry plus sûr" : je me demande donc si c'est pour que Livry-Gargan soit plus sûre que Nicolas Sarkozy a supprimé définitivement le poste de commissaire dans notre commissariat il y a un peu plus de deux ans. En 2002, quand le gouvernement que je soutenais a cessé ses fonctions, il y avait 134 fonctionnaires de la police nationale dans notre commissariat. Après un peu plus de cinq années de Sarkozy (d'abord au ministère de l'Intérieur, puis à l'Elysée), il n'y en a plus que 104. Est-ce celà Livry plus sûr ? De son côté, à l'inverse, la majorité municipale a développé la police municipale (4 agents en 2001, 10 aujourd'hui, sans compter les ASVP), nous l'avons équipée, nous l'avons dotée de nouveaux locaux (en reprenant ceux de l'ancienne gendarmerie, désertés par la police de proximité démantelée en 2003... par qui déjà ?), nous mettons en place en ce moment la vidéoprotection à Livry-Gargan. Pour un Livry plus sûr, il y a donc d'un côté les promesses (jamais tenues) et de l'autre les actes (vérifiables).

Le candidat UMP promet "le respect du cadre de vie dans notre ville, qui protège ses pavillons et refuse le béton". Il accuse le maire d'avoir voté la loi SRU et de l'appliquer sans discernement. Ressortent ainsi les vieux arguments qui avaient pourtant fait long feu en 2001 : à l'époque, le candidat de l'UMP (c'était un autre), criait au loup en affirmant que nous allions construire 1100 logements en trois ans. Il prédisait des barres et des tours à Livry-Gargan ! Il promettait l'abrogation de la fameuse loi SRU. Sept ans plus tard, les quatre gouvernements de droite qui se sont succédé n'ont pas jugé nécessaire d'abroger la loi SRU (qui oblige les communes à se doter en 20 ans de 20% de logements sociaux, si elles ne les ont pas). Au contraire, à plusieurs reprises, les plus hautes autorités de l'Etat ont rappelé l'impérieuse nécessité de respecter les objectifs de cette loi. Le plus curieux, avec ce procès récurrent, c'est qu'il ne se fonde sur aucune réalité : pourquoi diable ferions-nous aujourd'hui à Livry-Gargan les bétises commises dans la quasi totalité des communes alentour au cours des cinquante dernières années, alors que nous ne les avons pas faites à l'époque ?! Pourquoi agiter encore le spectre du béton, alors que le plan local d'urbanisme voté en 2006 par l'actuelle majorité municipale conserve et renforce, autant que le permet la loi, toutes les dispositions limitant les hauteurs et la densité d'habitat, telles qu'elles étaient déjà définies dans le plan d'occupation des sols voté en 1979 ? Doit-on considérer que les 556 logements sociaux contruits au cours des dix dernières années ont été réalisés sans discernement ? Il suffit d'aller les voir, pour en juger. Les acquisitions foncières qui ont permis leur réalisation n'ont d'ailleurs jamais fait l'objet d'un vote "contre" des élus UMP au Conseil municipal depuis 2001. Doit-on enfin considérer que le millier de Livryens qui ont déposé en mairie un dossier de demande de logement n'ont d'autre prespective que d'aller se faire voir ailleurs ? Qui ne connait pas un de ces demandeurs, dans sa famille ou dans son entourage ?

Le candidat UMP promet "une équipe municipale qui ne soit pas inféodée au Parti socialiste et à ses luttes de clans et de courants". Si j'en juge par l'actualité récente de l'UMP à Livry-Gargan, c'est un peu l'hopital qui se moque de la charité ! J'invite chacun à lire les notes publiées régulièrement sur ce blog, qui ont décrit dans le détail et en toute transparence le processus de constitution de l'équipe que nous présentons pour cette élection municipale. La division et les luttes de clans ne sont pas chez nous ! Précisons aussi que notre tête de liste, Alain Calmat, n'est membre d'aucun parti politique. En matière d'"inféodation", on fait pire ! Quant à moi, je n'ai jamais considéré qu'être adhérent du PS m'avait transformé en aliéné et je crois m'être toujours comporté en élu de tous les Livryens.

Je ne m'attarderai pas sur le reste, qui n'est qu'un lot de formules creuses. Quelques mots toutefois sur la fin de ce laborieux et pourtant bien léger pensum : le candidat UMP promet "une liste municipale qui protégera l'identité de Livry-Gargan contre ceux qui veulent la faire ressembler au reste de la Seine-Saint-Denis (Bondy, Bobigny, etc.)". Mais de qui parle-t-il donc ? Je ne peux pas imaginer qu'il vise ceux qui ont contribué, depuis des années, à donner à notre ville son visage d'aujourd'hui. Alors à qui pense-t-il ? Sans doute nous le dira-t-il dans un prochain tract.

"Votre ville préfère regarder vers Le Raincy plutôt que vers Clichy-sous-Bois" attaque pour sa part d'entrée le député de la circonscription, véritable mentor du candidat UMP et dont la dialectique transpire tout au long de ce premier tract placé sous son "parrainage moral". Je voudrais lui répondre ceci : Livry-Gargan est une ville qui ne veut tourner le dos à personne, parce que tourner le dos, c'est refuser de regarder la réalité, c'est faire preuve d'irresponsabilité, c'est faire l'autruche. Je veux aussi lui dire que Livry-Gargan est une ville qui n'a pas pour ambition de ressembler à ses voisines : ni à Clichy-sous-Bois que les pouvoirs publics doivent aider à se sortir d'une situation difficile qui n'a pas été créée par le maire actuel mon ami Claude Dilain, mais au chevet de laquelle il se dévoue efficacement, en bon médecin qu'il est ; ni au Raincy, ville dépourvue de nombreux services publics qui existent à Livry-Gargan et auxquels les Livryens sont attachés, ville où la grande majorité des Livryens ne pourraient même pas espérer venir se loger, qu'ils soient locataires ou aspirants propriétaires.

Livry-Gargan ambitionne simplement de rester Livry-Gargan, une ville équilibrée, dans laquelle nous nous efforçons d'oeuvrer pour que sa population y conserve ou y trouve une vie de qualité. Et ça, ce n'est pas facile, ça ne s'improvise pas en quelques jours, en quelques phrases, à l'approche d'une élection.