samedi 31 mars 2007

Matinée de campagne dans la circonscription


Matinée de campagne dans la 12e
envoyé par 12e_circoncription_93

Pour changer de ma littérature, je vous propose de me suivre, grâce à Adel, pour une matinée de campagne sur les marchés de la circonscription...

mercredi 28 mars 2007

C'est l'action qui permet de trouver les solutions !

J'avais évoqué dans ce blog, les raisons scandaleuses de l'arrêt du chantier de construction du rond-point sur la RN3 à Livry-Gargan : le transfert par l'Etat de la responsabilité des routes nationales au Conseil général, dans le cadre de l'acte 2 de la décentralisation, décidé par la droite.

Mes interventions sur ce dossier ont suscité quelques réactions. Tant mieux, c'était fait pour !

Celle des services du Conseil général, tout d'abord, qui se sont mobilisés pour obtenir le plus rapidement possible de la part de l'Etat des éléments fiables sur le montant de l'opération, sur le niveau des crédits dépensés et sur celui des crédits d'Etat restant disponibles pour terminer les travaux.

Celle du préfet de la Seine-Saint-Denis ensuite, qui a affirmé -c'est son rôle- que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais dont les services ont tout de même été obligés de reconnaître par courrier en date du 23 février dernier qu'il manquait 1,2 millions d'euros de crédits pour boucler l'opération et que des pistes sérieuses de financement n'existaient que pour les trois quarts de cette somme... On comprend mieux, dans ces conditions, l'hésitation du Département à reprendre à son compte les travaux à son compte.

Celle, enfin, de l'actuel député UMP de la circonscription à qui personne n'avait rien demandé, mais qui avait découvert dans le journal que je m'occupais de ce dossier et s'est donc cru obligé de se fendre d'un courrier rien moins qu'au ministre de l'Equipement ! Sur le terrain, nous ne savons pas -à l'heure où j'écris ces lignes- si le ministre a bien voulu répondre au député. On peut le supposer, puisque c'est l'usage. Peut-être apprendra-t-on l'heureuse nouvelle par voie de presse... Mais qu'importe, ce n'est pas là que ça se passe !

J'ai pour ma part le plaisir d'annoncer que la Commission permanente du Conseil général, réunie hier matin, a validé les avenants de transfert des marchés entre l'Etat et le Département. Les travaux devraient donc pouvoir enfin reprendre prochainement. Nous allons par ailleurs poursuivre nos démarches pour sécuriser les financements aléatoires envisagés à hauteur d'environ 900 000€ et obtenir de l'Etat les 300 000€ qui manquent encore à l'appel pour terminer l'opération.

La journée de mardi a aussi été l'occasion pour le Conseil général de la Seine-Saint-Denis d'adopter le budget départemental de l'année 2007. Porte-parole du groupe des élus socialistes et gauche citoyenne lors de cette séance, vous pouvez retrouver l'intégralité du texte de mon intervention sur mon site http://www.pascalpopelin2007.com (rubrique "lu, vu, entendu", page "discours et interventions")

dimanche 25 mars 2007

Des journées bien remplies

L'intensification de la campagne m'a conduit à délaisser quelques jours l'actualisation de ce blog. Jeudi dernier, j'étais à Marseille pour l'organisation d'un des grands meetings nationaux en région de la campagne de Ségolène Royal. Comme toujours dans cette ville, l'ambiance était chaleureuse et la mobilisation exceptionnelle. Galvanisée par ce contexte, Ségolène a prononcé sans note, durant plus de quarante minutes, un discours offensif, mettant clairement en évidence la différence entre le projet de société qu'elle porte et celui de MM. Sarkozy et Bayrou. C'est comme celà, je crois, que nous devons mener campagne, en rappelant qui nous sommes et ce que nous voulons faire, en comparant nos propositions à ce que d'autres ont fait et veulent continuer de faire.

De retour à Livry-Gargan, j'ai tenu ma permanence en mairie, comme je le fais personnellement chaque lundi et chaque vendredi après midi. C'est à chaque fois l'occasion d'essayer d'aider celles et ceux qui viennent exposer une difficulté. C'est aussi un moyen irremplaçable pour forger son opinion sur l'état de notre pays. Sur la foi de cet indicateur, j'affirme que la situation d'un très grand nombre de personnes s'est considérablement dégradée depuis cinq années.

J'ai ensuite participé au Conseil d'administration d'un des deux collèges de mon canton. Comme la semaine passée dans l'autre collège, les équipes pédagogiques et les parents d'élèves sont inquiets sur la réduction des moyens en heures d'enseignement alloués par le gouvernement pour la prochaine rentrée. Des motions de protestation ont été votées. Je suggère de traduire aussi cela dans les urnes, lors des élections présidentielle et législatives. Et je rappelle que Ségolène Royal s'est récemment engagée à rétablir dès son élection tous les moyens supprimés par la droite pour la prochaine rentrée.

Contrairement à mon habitude, je ne suis pas allé sur les marchés de la circonscription ce week-end. Après avoir accueilli à Livry-Gargan l'Assemblée générale de la fédération départementale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP), lors d'une cérémonie et un déjeuner très émouvants, j'ai rejoint ma table de travail.

Eh oui, un élu doit être sur le terrain, consacrer du temps aux manifestations publiques et aux réunions. Il doit être disponible pour recevoir ses concitoyens. Mais il doit aussi travailler ses dossiers. Au menu de ce dimanche donc, la préparation de la réunion de la Commission exécutive de la Maison départementale des personnes handicapées qui se tient demain matin, la préparation de mon intervention pour la séance du Conseil général consacrée mardi matin au vote du budget départemental pour 2007 et la réponse aux nombreux courriers que je reçois en tant qu'élu ou en tant que candidat.

mercredi 21 mars 2007

Ségolène Royal aime la Seine-Saint-Denis

Lorsque François Bayrou vient dans notre département, c'est un évènement et la presse entière se croit obligée de dire qu'il a été bien reçu.

Ségolène Royal en Seine-Saint-Denis, avant et pendant cette campagne présidentielle, ce n'est pas un évènement, c'est une habitude ! Et il n'est pas nécessaire de décrire l'accueil : il est toujours spontané, bon enfant, chaleureux.

Après Bondy, après la rencontre avec des acteurs de l'école à Dugny le 12 février, après Clichy-sous-Bois dans notre circonscription le 27 février (voir ma note consacrée sur ce blog à cette visite), la candidate socialiste à l'élection présidentielle s'est rendue hier à Pantin, dans le quartier des Courtillières. Avant de rencontrer la population, venue en nombre à sa rencontre, elle s'est informée sur les projets de requalification de ce quartier, classé en zone prioritaire dès 2000 par Claude Bartolone, alors ministre de la Ville.

Le récit des péripéties des dossiers relatifs au devenir de ce quartier est venu conforter par l'exemple ce que les élus socialistes affirment depuis plusieurs années et rappellent dans cette campagne : le fameux "effet Borloo" se résume pour l'essentiel à des effets d'annonces. Pour les Courtillières, alors que tous les dossiers pour la rénovation étaient prêts dès 2002, il a fallu tout recommencer en 2003, 2004 et 2005 avant de pouvoir relancer la machine. Résultat : plusieurs années de perdues pour les habitantes et les habitants, qui attendent avec une impatience légitime un vrai changement de leur vie quotidienne.

Ségolène Royal s'est engagée à accélérer la mise en oeuvre de ce changement sitôt élue présidente de la République. Elle a aussi rappelé qu'elle consacrait cette semaine de campagne au thème du "vivre ensemble", qui concerne tout autant les quartiers, les zones rurales, les différentes générations, avec pour lien le service public républicain.

Un discours aux antipodes des invectives "racaillesques" ou "kärcheriennes" qui ont caractérisé les précédents et maintenant déjà anciens passages du ministre Nicolas Sarkozy dans nos quartiers. Mais au fait, quand le candidat de l'UMP envisage-t-il de revenir y tester sa popularité et s'intéresser aux vrais problèmes des gens qui y vivent ? Comment un candidat de son importance peut-il faire jusqu'à maintenant toute sa campagne en ignorant une partie entière de cette France qu'il aspire à présider ? Si tel était le cas, ce serait encore plus grave et plus inquiétant que ce que je ne pouvais l'imaginer...

lundi 19 mars 2007

350 personnes à la fête de la rose de la section socialiste de Livry-Gargan

350 personnes ont participé, samedi 17 mars dernier à la 11e fête de la rose de la section socialiste de Livry-Gargan. Cette fête est un des temps forts de la vie militante des socialistes livryens : l'occasion d'entendre quelques discours sur la situation politique, de dîner de façon conviviale entre amis, d'accueillir de nombreux sympathisants au delà des adhérents et de terminer la soirée dans la bonne humeur au son des prestations talentueuses de l'orchestre.

L'édition 2007 était marquée par un nouveau lieu (l'ancienne piscine) qui n'avait pas connu pareille assistance pour un banquet depuis son inauguration et par l'actualité politique, dominée par campagne pour l'élection présidentielle.

Dans mon intervention, je me suis efforcé de resituer les enjeux des scrutins présidentiel et législatif, pour les cinq prochaines années. J'ai évoqué ce que je considère être les ravages de la dépolitisation du débat national. J'ai voulu redire quelques petites choses simples, que chaque électrice et chaque électeur devrait, à mes yeux, prendre en compte avant de glisser son bulletin dans l'urne, le 22 avril et le 6 mai, puis le 10 et le 17 juin.

Retrouvez l'intégralité de mon intervention lors de la fête de la rose du 17 mars 2007 sur mon site http://www.pascalpopelin2007.com (rubrique "lu, vu, entendu", page "discours et interventions").

jeudi 15 mars 2007

Le point sur les 59 engagements pris en 2001 par la majorité municipale à Livry-Gargan

Nos concitoyens ont en général une bien piètre opinion de leurs responsables politiques. Pourquoi le cacher, cet état d'esprit m'ulcère. Il y a certes des élus qui ne sont pas tout à fait, ou pas du tout dignes de leur fonction. Pour fréquenter beaucoup le monde politique local, départemental et national, je pense qu'il s'agit néanmoins d'une infime minorité, harmonieusement répartie d'ailleurs entre la droite et la gauche.

La plupart des élus croient à ce qu'ils font et s'engagent pleinement dans ce qu'ils font, ce qui signifie beaucoup de travail, beaucoup de sacrifices personnels.

Sortons de la théorie pour passer à la pratique. Il est possible de présenter un programme et de le respecter durant son mandat, sans pour autant ruiner la collectivité dont on a la charge et sans non plus cambrioler la poche des contribuables. C'est difficile, cela demande de l'engagement personnel, de la probité et de la rigueur, mais c'est possible !

C'est ce que j'ai voulu démontrer dans l'intervention que j'ai faite ce soir devant le Conseil municipal de Livry-Gargan, à l'occasion du vote du budget 2007 de la commune. Lors des élections municipales de 2001, la liste conduite par Alain Calmat, sur laquelle je figurais en deuxième position, avait pris 59 engagements devant les Livryennes et les Livryens. Six ans plus tard, j'ai rappelé un par un les engagements en question, pour préciser ensuite comment nous les avions honorés.

Ceux qui voudront bien lire ce document pourront juger de notre travail... et peut être ne plus généraliser l'opinion qu'ils se font des responsables politiques. En revanche, je les invite à continuer de se méfier des élus qui ne rendent jamais de compte sur leurs engagements ni sur leur action, de ne pas accorder leur confiance à ceux qui se contentent des artifices de la démagogie pour tenter de donner l'illusion qu'ils servent à quelque chose.

Retrouvez l'intégralité de mon intervention lors du Conseil municipal de Livry-Gargan du 15 mars 2007 sur mon site http://www.pascalpopelin2007.com (rubrique "lu, vu, entendu", page "discours et interventions").

mardi 13 mars 2007

Le projet de renouvellement urbain de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil commence

Les poses de premières pierres sont surtout symboliques. Celles qui ont rassemblé environ 150 personnes cet après-midi à Clichy-sous-Bois puis à Montfermeil pour le lancement concret des travaux du projet de renouvellement urbain de ces deux communes, représentaient avant tout l'aboutissement de nombreuses années de travail des maires et de leurs équipes municipales, avec les services de l'Etat, de l'Agence nationale de rénovation urbaine, du Conseil régional, du Conseil général...

Représentant le Conseil général de la Seine-Saint-Denis à cette manifestation, j'ai rappelé ce que le Département, qui n'a pourtant aucune compétence en matière de politique de la ville, apportait concrètement au projet de renouvellement urbain : d'un point de vue financier, mais aussi plus généralement pour contribuer à l'amélioration de la vie de nos quartiers. J'ai à nouveau exprimé publiquement ma position sur le désenclavement par les transports en commun du plateau de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil.

J'ai terminé mon propos en précisant que les solutions aux problèmes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil ne se trouvaient pas seulement à Clichy-sous-Bois et à Montfermeil. Ma conviction est qu'il serait vain, pour ceux qui ont moins de problèmes, de ne penser qu'à se protéger de leurs voisins en difficulté, de les ignorer ou de les isoler dans leurs quartiers. Une telle attitude ne fait qu'aggraver une situation déjà difficile. Il ne peut y avoir d'avenir tranquille au Raincy, à Livry-Gargan, à Coubron ou à Vaujours, si la situation des hommes et des femmes qui vivent dans le grand ensemble de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil ne change pas profondément.

A Livry-Gargan, depuis dix ans, 556 nouveaux logements sociaux ont été construits, sans que la qualité de la vie et de l'urbanisme en soit affectés. Combien durant la même période au Raincy ?

Retrouvez l'intégralité de mon intervention lors des premières pierres du projet de renouvellement urbain de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil sur mon site http://www.pascalpopelin2007.com (rubrique "lu, vu, entendu", page "discours et interventions").

jeudi 8 mars 2007

Vouloir dissoudre le Conseil général est une idée farfelue

Parce qu'on lui a rapporté que les socialistes n'avaient pas dit exactement la même chose que les communistes lors de la dernière séance du Conseil général, Eric Raoult -qui a le communiqué rapide dès qu'il s'agit de faire fort pour qu'on parle de lui- prétend vouloir dissoudre l'Assemblée départementale. Pas moins ! Un bref rappel de la situation politique au Conseil général s'impose, pour que chacun mesure le sérieux de cette proposition et de celui qui la rend publique.

Les dernières élections cantonales ont conduit à une situation inédite en Seine-Saint-Denis. Alors qu’à gauche, depuis la création du Conseil général en 1967, le Parti communiste français avait toujours disposé de la majorité absolue, la majorité départementale s’est trouvée constituée, depuis le mois d’avril 2004, de deux intergroupes politiques comptant chacun 15 membres : celui des élus socialistes et gauche citoyenne et celui des élus communistes (très rapidement divisé en deux groupes officiellement distincts).

Dans le respect des accords nationaux passés entre le Parti socialiste et le Parti communiste français, les élus socialistes et gauche citoyenne du Conseil général ont soutenu l’élection d’Hervé Bramy (PCF) à la présidence. Ils ont pris une place nouvelle et forte au sein de l’exécutif départemental (6 vice-présidences sur 12, dans les domaines de compétence majeure du département : développement économique et relations internationales – personnes âgées et handicapées, insertion – collèges – transports, voirie et développement durable – logement et politique de la ville – jeunesse et sports).

Au titre de ces responsabilités, les élus socialistes ont agi depuis trois ans pour faire évoluer les politiques départementales. A titre d’exemple on citera :

- l’engagement nouveau du Conseil général en faveur du développement économique,
- la mise en œuvre de l’allocation personnalisée d’autonomie, de la prestation de compensation du handicap et de la Maison départementale des personnes handicapées, de politiques dynamiques en matière d’insertion des allocataires du RMI,
- les efforts en faveur de la gratuité scolaire et l’instauration du quotient familial dans les restaurants scolaires des collèges,
- le développement des itinéraires de circulation douce dans l’ensemble du département et le travail pour l’amélioration rapide de la desserte bus du plateau de Clichy-sous-Bois et Montfermeil,
- l’engagement nouveau du Conseil général en faveur de l’aide à la pierre pour contribuer à améliorer la situation catastrophique du logement dans le département,
- la remise à plat des interventions financières du Conseil général en faveur du sport, la préparation de la Coupe du monde de rugby pour y associer la population du département.

Ces évolutions sont le fruit de débats francs, parfois vifs, au sein de la majorité départementale. C’est bien normal dans une assemblée vivante, qui s’honore de permettre une parole libre, autorisant chaque composante politique à exprimer son point de vue et à s’efforcer de le faire valoir. Les élus socialistes ne manquent donc jamais une occasion de souligner les évolutions positives, leurs satisfactions quant à l’avancée de certains dossiers, mais aussi leurs regrets ou leurs désaccords, lorsque ceux-ci demeurent. Ils assument ensuite leurs responsabilités politiques. A ce jour, jamais le fonctionnement de l’institution n’en a souffert. La démocratie et la transparence y ont gagné.

Dissoudre le Conseil général est donc une idée farfelue, comme seul Eric Raoult peut en avoir à ses moments perdus. L’intéressé connaît à peine l’Assemblée départementale. La seule fois qu’il a souhaité y siéger, lors du renouvellement de 1998, ses concitoyens ont fait le choix de ne pas l'y élire ! Coutumier de ce genre de suggestion, il avait déjà réclamé fin 2005 la mise sous tutelle préfectorale de la ville de Clichy-sous-Bois. Dissolution, mise sous tutelle… A cette conception particulière de la démocratie, je préfère tout simplement le suffrage universel, dans lequel je place tout mon respect et toute ma confiance.

mercredi 7 mars 2007

5 années de droite : le bilan pour la Seine-Saint-Denis

Il y a quelques jours s'achevait la législature parlementaire 2002-2007. L'Assemblée nationale renouvelée ne reprendra ses travaux que le 21 juin prochain, après les élections législatives des 10 et 17 juin.

Ce matin, j'ai souhaité, avec nos 4 députés socialistes de Seine-Saint-Denis sortants et en présence de l'ensemble des candidats PS dans le département, évoquer le bilan pour le 93 des cinq années écoulés. Cinq années durant lesquelles l'UMP a disposé de la majorité absolue à l'Assemblée nationale, de la majorité absolue au Sénat, de la présidence de la République, de deux Premiers ministres et de la totalité des ministres. Cinq années durant lesquelles l'actuel député UMP de notre circonscription a voté comme un seul homme tout ce que le gouvernement lui a demandé de voter.

L'élection présidentielle, puis l'élection législative, seront l'occasion pour les Françaises et les Français de choisir. Ils peuvent garder l'équipe actuelle ou décider de changer de majorité. Pour éclairer ce choix, un rapide bilan s'impose.

Nous avons évoqué ce matin l'emploi, pour rappeler qu'en Seine-Saint-Denis, le nombre de chômeurs avait baissé sensiblement de 1997 à 2002 sous la gauche et qu'il avait malheureusement augmenté depuis le retour de la droite en 2002. Nous avons rappelé que notre département comptait 41 000 allocataires du RMI fin 2003 et qu'il en compte aujourd'hui plus de 51 000, soit une progression annuelle à un rythme jamais enregistré depuis la création de cette prestation en 1989.

Nous avons parlé de la sécurité pour nous étonner que les statistiques de l'évolution de la délinquance de l'année 2006 n'aient toujours pas été publiées en Seine-Saint-Denis. Nicolas Sarkozy, si friand de chiffres flatteusement arrangés, aurait-il du mal cette fois-ci à bidouiller la réalité ? Cette réalité, c'est le préfet lui-même qui l'a décrite sans fard dans une note confidentielle à son ministre en juin 2006. La publication de cette note dans un grand journal du soir en septembre dernier a confirmé en tous points et crédibilisé la critique portée depuis plus de 3 ans par les élus socialistes : depuis 2002, nous avons perdu des effectifs dans le 93 et les faits graves ont explosé (en particulier les vols avec violence).

Nous avons affirmé, s'agissant de l'école, que le plan de rattrapage pour la Seine-Saint-Denis décidé par le gouvernement de Lionel Jospin en 1998 et mis en oeuvre notamment par Ségolène Royal, alors ministre de l'Enseignement scolaire, avait permis à notre département d'être doté de 3000 postes supplémentaires en trois ans. Les réductions de moyens décidées par la droite depuis 2002 ont totalement annihilé les effets de ce plan de rattrapage. La suppression des emplois jeunes a considérablement diminué la présence des adultes à l'intérieur de l'école. Dans le même temps, on a observé une hausse sensible des violences en milieu scolaire.

Nous avons dénoncé les annonces non suivies d'effets en matière de politique de la ville. Dans la plupart de nos communes, "l'effet Borloo" c'est simplement un "effet d'annonce". Nombre de grands projets de ville (GPV) lancés par Claude Bartolone lorsqu'il était ministre de la Ville sont aujourd'hui au point mort, comme à Noisy-le-Grand. Nous avons insisté sur l'augmentation des difficultés à se loger en Seine-Saint-Denis, en démontrant que le fameux droit opposable au logement, voté en catastrophe à la fin de la législature, ne demeurerait qu'une illusion, tant que certains maires, comme celui du Raincy (qui est aussi notre actuel député) continueraient à refuser d'accueillir des logements sociaux sur leur territoire.

Nous avons enfin précisé les raisons et les conséquences de l'acte 2 de la décentralisation pour la Seine-Saint-Denis : pour financer les baisses d'impôts allouées par la droite aux plus favorisés (70% des baisses d'impôts accordées depuis 2002 ont bénéficié aux 10% des Français les plus riches), le gouvernement s'est déchargé d'un certain nombre de compétences sur les collectivités locales, sans leur attribuer les moyens financiers nécessaires. Résultat, les taux départementaux des 4 taxes locales, payées par le plus grand nombre, ont augmenté de 15% de 2004 à 2006.

Voilà le vrai bilan, pour notre département, de cinq années de gouvernements de droite, au soutien desquels l'actuel député UMP de notre circonscription a contribué, passivement il est vrai, mais sans broncher tout de même !

lundi 5 mars 2007

Améliorer rapidement les transports en commun à Clichy-sous-Bois, Montfermeil, Coubron et Vaujours

Lors de la séance publique du Conseil général du 28 novembre dernier, j'avais appelé de mes voeux des réponses rapides en matière d'amélioration des transports en commun du plateau de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, ainsi que des communes voisines de Coubron et Vaujours, qui sont les villes les moins bien desservies de la circonscription. Le département étant en phase de renouvellement de la délégation de service public de son réseau d'autobus, j'ai été particulièrement attentif à cet aspect. J'ai demandé des études dans les meilleurs délais. Je remercie mon collègue Didier Ségal-Saurel, vice-président (vert) du Conseil général en charge des transports, de l'attention qu'il a bien voulu porter à ce dossier en réponse à mes multiples sollicitations.

Ce matin, à son initiative, les maires et conseillers généraux du secteur, tous partis politiques confondus, étaient réunis à l'hôtel du département pour prendre connaissance du dispositif global envisagé à très court terme. Les propositions nouvelles consistent en des simplifications d'itinéraires permettant un meilleur maillage, des gains de temps et une amélioration des fréquences aux heures de pointe, mais aussi le soir après 23 heures ainsi que le week-end. Elles concernent les lignes 601, 602, 603, 604, 623 et 642. La réunion a permis de prendre note d'un état d'esprit favorable de tous les élus concernés. En même temps, tout n'était pas parfait et certains ont -à juste titre- pointé des souhaits d'ajustement concernant leur commune. Ces demandes pourront je l'espère être prises en compte, sans remettre en cause l'économie générale du projet, qui me semble pertinente.

Je forme le voeu qu'un consensus définitif puisse être obtenu au plus vite au nom de l'intérêt général, pour permettre un dépôt du dossier au STIF (Syndicat des transports d'Ile-de-France) au plus tard le 19 avril prochain. Cela permettrait un examen par la commission de l'offre de transport le 31 mai. Dans cette hypothèse, le nouveau dispositif pourrait intervenir sur le terrain dès la rentrée de septembre 2007. Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis apporterait ainsi sa contribution concrète, rapide et financière (plus de 200 000€ par an tout de même!) à l'amélioration de la desserte en transport en commun de notre circonscription, en complément des progrès déjà obtenus pour la ligne 613.

Je suis heureux d'y avoir modestement apporté ma contribution, en suivant avec vigilance le cheminement de ce dossier. Je préfère agir ainsi, plutôt que de privilégier les déclarations tonitruantes ou de multiplier la main sur le coeur des promesses irréfléchies et immédiatement oubliées. Je suis sans doute moins spectaculaire, mais peut-être plus efficace.

Améliorer rapidement l'offre de transport dans cette partie de la circonscription est en effet à mes yeux indispensable, dans l'attente de projets structurants plus lourds, tels que les sites propres ou le débranchement du T4.

Un mot sur ce dernier dossier qui a fait couler beaucoup d'encre et dire beaucoup de bêtises aux uns comme aux autres. Le STIF poursuit avec sérieux son travail pour trouver une solution technique à ce débranchement. J'y veille, mais il faut bien reconnaître que c'est plus facile à dire qu'à faire, quand on se penche de près sur le dossier ! Mais surtout, je déplore, malgré les rodomontades de certains, que le gouvernement de droite ait alloué de si faibles crédits au contrat de plan Etat-région, que le projet de débranchement n'est pour l'instant qu'un objectif non financé. Il y a donc encore du travail. Je le poursuivrai sans démagogie, sans bruit tant que je n'aurai rien de sérieux à dire, mais pour autant sans faiblesse... comme pour les bus !

vendredi 2 mars 2007

Deux visions du dossier "Airbus"

Le tour de France électoral se pousuit. Après Rennes le 20 février et Rouen le 24 février, j'étais hier à Bordeaux, Mont-de-Marsan et Pau avec Ségolène Royal, pour mener campagne. Partout, je ressens la même attente, la même aspiration au changement, la même mobilisation de celles et ceux qui souffrent depuis cinq ans de la politique de la droite. Les traditions festives du Sud-Ouest y ont ajouté une chaleur particulière.

Pour m'y rendre et pour revenir ce matin, j'ai emprunté un Airbus. On en parle beaucoup ces jours derniers. Voici mon opinion sur la situation et les responsabilités, sur l'attitude du gouvernement et de l'UMP et sur ce qu'il conviendrait de faire.

Je note que la direction d'Airbus et en premier lieu son ancien PDG Noël Forgeard, ont plongé dans la crise en raison d'une gestion désastreuse ce fleuron de l'aéronautique mondiale, cette entreprise qui fait la fierté de l'Europe et de la France. Je regrette que l'actuel gouvernement Chirac - Villepin - Sarkozy ait laissé cette situation s'installer, alors qu'il aurait dû faire preuve d'une vigilance sans faille à deux titres : en tant qu'autorité ayant imposé Noël Forgeard à la tête d'Airbus (on se souvient du forcing de Jacques Chirac auprès de nos partenaires allemands) et en tant qu'actionnaire détenant 15% du capital d'EADS, la maison mère d'Airbus. Au passage, j'observe également que face à la crise, les actionnaires privés se désengagent, au premier rang desquels Daimler Chrysler et Arnaud Lagardère (au passage ami personnel de Nicolas Sarkozy).

Dans ce contexte préoccupant, le gouvernement reste immobile. Voilà de toutes façons des mois qu'il fait du sur place. Quant au vibrionnant Nicolas Sarkozy, l'homme qui a choisi pour slogan "ensemble, tout est possible", il n'a pas l'intention d'en faire plus et l'a confirmé en se réfugiant derrière les préceptes libéraux qu'il affectionne : "je ne considère pas que les Etats soient les actionnaires industriels les plus avisés", a-t-il déclaré.

Pour ma part, je considère, comme Ségolène Royal l'a rappelé hier soir à Mont-de-Marsan, que l'Etat doit sécuriser le capital de l'entreprise, en rachetant par exemple les actions mises sur le marché par le groupe Lagardère. Il doit investir de l'argent frais dans l'entreprise pour lui donner les moyens d'engager de nouveaux programmes (notamment l'A350). Il doit enfin oeuvrer avec nos partenaires européens pour que la parité euro-dollar ne demeure pas à notre désavantage, la situation actuelle générant un surcoût de production de 30% par rapport à Boeing. C'est à ce prix que nous conserverons non seulement les emplois, mais aussi le potentiel que représente un groupe tel qu'Airbus dans notre économie nationale.