samedi 14 avril 2007

L'heure du choix


Lors du meeting départemental d'hier soir à Bondy avec Christiane Taubira, j'ai souhaité rappeler l'enjeu du vote de dimanche prochain.

L'objet premier du premier tour, pour ne pas dire l'objet unique, c'est de choisir qui pourra figurer au second. La Palisse n'aurait sans doute pas dit mieux, mais dans une élection où la confusion est la seule planche de salut de la plupart des candidats, ce qui va sans dire va toujours mieux en le disant.

Dans toute élection, il y a un sortant. C'est un état qui n'a rien d'honteux, pour peu qu'on l'assume, tout comme le bilan qui va avec. Si vous êtes satisfaits de la façon dont la France a été dirigée depuis cinq ans; si vous pensez que la situation économique s'est améliorée; si vous estimez que la justice sociale a progressé; si vous ressentez un mieux en matière de sécurité publique dans votre quartier; bref, si pour vous-même et ceux que vous aimez ou que vous cotoyez dans votre vie quotidienne, les cinq années qui viennent ont marqué un progrès, alors votez des deux mains pour Nicolas Sarkozy !

Il semble qu'un très grand nombre d'électeurs de notre circonscription, de notre département et de notre pays ne soient pas submergés par cette envie... Encore faut-il ne pas se tromper de candidat. A toutes celles et tous ceux qui pensent sincèrement que François Bayrou serait le mieux placé pour faire barrage à Nicolas Sarkozy, je précise que voter Bayrou peut produire deux effets : n'avoir le choix au second tour qu'entre la droite dure et la droite molle (et dans ce cas, c'est Nicolas Sarkozy qui gagnera), ou, plus probablement, être ensuite réduit à ne plus avoir à départager que Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen (et c'est encore Nicolas Sarkozy qui gagnera). En tout état de cause, voter pour François Bayrou, c'est contribuer à éliminer la gauche du second tour et préparer la victoire de Nicolas Sarkozy.

En 2002, beaucoup d'électeurs on pensé, toujours avec beaucoup de sincérité : "je voudrais que la gauche soit un petit peu plus ceci ou un peu moins cela. Je vais donc me servir de mon vote du premier tour pour lui adresser un message". Les messages en question sont restés bloqués poste restante dans l'escacelle de Jean-Marie Le Pen, pour la plus grande satisfaction de Jacques Chirac. Nicolas Sarkozy ne rève aujourd'hui que d'un remake de ce film là. Disperser son vote du premier tour en faveur d'un candidat qui ne dépassera pas les 5% (et je reconnais bien volontiers qu'il en est des plus sympathiques que d'autres) c'est risquer de voir la gauche absente du deuxième. Il ne s'agit pas là d'un fantasme, mais d'un souvenir, celui du 21 avril 2002. Personne ne peut plus dire aujourd'hui qu'il ne savait pas.

En elles-mêmes, ces raisons sont suffisantes pour justifier un vote massif, dès dimanche 22 avril, en faveur de Ségolène Royal. Mais ce choix mérite mieux que d'être un vote contre. Le pacte présidentiel, nos propositions, notre candidate permettent un vote d'adhésion. Pour la susciter, je vous invite à prendre connaissance du pacte présidentiel de Ségolène Royal sur le site de la section socialiste de Livry-Gargan www.parti-socialiste-livry-gargan.com.


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